LES COMEDIENS
(par ordre alphabétique)
Pierre Hervé Balma
Rôle : Le Pasteur (en alternance)
C’est en poursuivant sa formation théâtrale – mieux vaut tard que jamais – parallèlement à son activité professionnelle que Pierre-Hervé Balma découvre sa passion pour le théâtre et le jeu de l’acteur. Il a notamment suivi les cours de l’Atelier International de théâtre de Blanche Salant et Paul Weaver. C’est après avoir vu Max Naldini sur scène au Théâtre de Levallois qu’il est entré dans son cours et qu’il a pu arpenter véritablement les planches. Colette Louvois, à l’école de Théâtre de Paris, lui a permis de présenter plusieurs rôles du répertoire en audition publique, notamment Alceste, Géronte et Harpagon de Molière. Et à l’opposé Tirésias dans Sophocle (Mise en scène Danièle Netter). Il a joué Le Mariage forcé de Molière (Pancrace) ainsi que « Les méfaits du tabac » et Une demande en mariage de Tchekhov au Théâtre des Hauts de Seine à Puteaux sous la direction de Pierre de Moro Giaferi. Il vient d’entrer au Théâtre du Nord-Ouest sous la houlette de Jean-Luc Jeener dans Erik XIV. Il est heureux de reprendre ici le rôle du Pasteur et espère en défendre bien d’autres…
« Le Pasteur rassemble des êtres en opposition, dans la paix, par la grâce du sacrifice de Kersti qui s’opère à la fin de la pièce. La force des prières qu’il impose comme offrande conduit à la rédemption, comme la foi mène au miracle qui s’accomplit au final » Pierre-Hervé Balma.
Jean-Baptiste Brochier
Rôle : Le Frère (en alternance)
Sa passion pour les planches nait à 16 ans lorsqu'il interprète Thomas à Rome dans une mise en scène de l'Évangile de Jean donnée au cours des Journées Mondiales de la Jeunesse (mise en scène par A. Delsaux). Alors qu'il poursuit des études d'ingénieur dans les Universités de Technologie de Belfort-Montbéliard puis de Compiègne, Jean-Baptiste choisit des cours d'histoire de l'art, de théâtre ou encore de phénoménologie des objets audiovisuels avec Bernard Stiegler, continuant à cultiver son goût pour l'art et la scène. Président de l'association de théâtre Rêv'Ayez il participe à de nombreuses créations en tant qu'acteur puis en assistant Aurélien Delsaux à la mise en scène de M. Cavaçava, Ici Bas Byzance et Traversées (avec la troupe M'Barek Aït Menguellat). Pendant l'été 2009 il est chargé d'une équipe de dix coopérants prenant part à des cours de soutien de scolaire à destination d'enfants de la banlieue de Cotonou, capitale économique du Bénin. Avec eux et avec les animateurs locaux il met en place des ateliers de théâtre afin de créer, en deux semaines, un spectacle alliant danses, chants, poème, conte mis en scène, quelques actes de Molière et une pièce béninoise. Jean-Baptiste interprète aussi Don Quichotte dans la pièce éponyme écrite par A. Delsaux et joue Tirésias (Show Must Go One Antigone) et Voinov (Les Justes) avec la Compagnie de l'Arbre. Subjugué par la prestation de l'équipe printanière de la Mariée Couronnée, apprenant qu'Arnaud Kenigsberg n'est pas disponible pour les représentations au festival d'Avignon, c'est avec enthousiastme qu'il propose de lui succéder dans l'interprétation du frère.
«Depuis la disparition du père dans la famille de Mats, le grand-frère a du apprendre peu à peu à jouer le rôle de cadre de la famille. Même s'il n'agit encore principalement que comme relai de l'autorité du grand-père il souhaitera se charger de défendre l'honneur de manière juste. C'est un personnage qui se cherche. Il est presque scolaire au début, fait montre de fraternité franche quand c'est autorisé, mais se redécouvre haineux lorsque la trahison sera révélée.» J-B. Brochier
Gérard Cheylus
Rôle : Le Pasteur (en alternance)
Formé au Conservatoire de Versailles par Emile Dars puis au cours Béatrix Dussane et Maurice Escande de la Comédie Française, Gérard Cheylus va arpenter de nombreuses scènes et ainsi aborder tous les genres. Il a ainsi joué au Théâtre de Ménilmontant dans Oliver Twist
, La Princesse Rouspette
de Stéphane Roux et La Femme fantasque
, de Goldoni ; au Théâtre 13 dans Juin 36
; au Théâtre des Songes dans Les Cuisinières de Goldoni
, et Les Suites d'un premier lit
, de Labiche ; au Théâtre de l'Atelier dans Interdit au public
de Jean Marsan ; au Théâtre d'Asnières dans On purge bébé
; au Théâtre de Villers Cauterets, dans Caligula
de Camus et enfin au festival d'Avignon, Péplum
de Didier Braun. Actuellement pensionnaire au Théâtre du Nord Ouest, il y a déjà joué dans les intégrales Molière, Shakespeare, Tchékhov, Montherlant, Sartre, Pinter, Sagan et s'est produit dernièrement dans trois Don Juan : celui de Molière, m.e.s Nicole Gros, de Brecht, m.e.s Jean Pierre Fouque et de Rostand m.e.s P.A. Rousseau. Il est également passé devant la caméra dans La Vérité
, d'Henri Georges Clouzot, Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse
de Vincente Minnelli et Aimez-vous Brahms
d'Anatole Lidvac.
« Le Pasteur est l’élément de transition entre le monde de l’immanence et celui de la transcendance. Grâce à lui le miracle s’opérera en fin de pièce annonçant l’arrivée du Rédempteur. » G. Cheylus
Rodolphe Delalaine
Rôle : Le Commissaire
En 2001, Rodolphe Delalaine se décide à devenir professionnel en intégrant le cours Viriot. Depuis sur scène il a exploré des univers très divers allant de Shakespeare à Brecht, de « La bague de l’oubli » au « Misanthrope ».Passionné du court métrage, il a collaboré à plusieurs reprises avec C. Mas, P. Devred et C.F. Thévenon, prêtant tantôt sa voix à un personnage de pâte à modeler tantôt incarnant un personnage loufoque ou inquiétant.
« Mon défi dans ce rôle sera d’incarner la force tranquille bien qu’étant beaucoup plus jeune que le personnage décrit par l’auteur. L’impact de ce personnage sur l’histoire se résume à faire peser sur Kersti une menace par sa simple sagacité : sa fonction de commissaire biaisant son rapport avec l’héroïne. » R. Delalaine
Antoinette Guédy
Rôle : La Sage-femme et la Grand-mère
Antoinette Guédy a reçu une formation artistique complète : danse classique et moderne, théâtre au cours René Simon et au Rideau de Bruxelles. Elle a joué entre autres au Théâtre National de Belgique, au Théâtre National Populaire, au Centre Dramatique de l'Ouest et dans la Compagnie de l'Equipe. Depuis 2003, pensionnaire au Théâtre du Nord Ouest, elle y a interprété : Claudel, Feydeau, Montherlant, et récemment la duchesse d'York, dans Richard III
, de Shakespeare et Mme Pernelle dans Tartuffe
, de Molière. Elle y a également mis en espace de nombreuses lectures, mis en scène Marie Toinon
de Vladimir Volkoff, ainsi que « les Sonnets in Love » d’après Shakespeare, et vient de jouer dans « La Fontaine Libertin » un florilège de textes mis en scène par Marie Véronique Raban .
« Ce personnage relève du conte, du mythe de la sage femme faiseuse d'ange et de la sorcière de Blanche Neige. Je crois qu'il a une psychologie assez sommaire, un peu tout d'une pièce. Il importe dans ce rôle de ne pas en faire trop. » A. Guédy
Jean Gérard Héranger
Rôle : Le Grand-père et le pêcheur
Jean Gérard Héranger a fait sa formation de jeunesse à l'École Charles Dullin puis au Théâtre National Populaire avec Jean Vilar, plus tard chez Jean Davy, Andreas Voutsinas, et enfin en anglais, base Stanislavski, chez Mark Welker. Suivent 25 ans de pratique théâtrale dans les compagnies de Jean Davy, de Marcelle Tassencourt au Théâtre des Deux Rives, à Versailles, de Hary Auberger au Théâtre de l'As de Cœur et de Jean Danet avec « Les Tréteaux de France ».
Enfin au Théâtre du Nord Ouest de Jean Luc Jeener, il a déjà joué sous la direction d'Odile Malet, Geneviève Brunet et Jean Pierre Müller dans les cycles Corneille, Feydeau, Giraudoux, Shakespeare, Musset et Marivaux. Au cinéma, il a tourné pour François Ozon et Olivier Langlois.
« Le grand père de Mats, las de cette atmosphère de haine et de mépris, veut à tout prix rompre l'engrenage destructeur qui entoure Mats et Kersti. Ainsi il demande à tous de tourner la page espérant réconcilier l'inconciliable. Belle scène ! Quant au pêcheur, il est comme un messager du bien, face à la Sage-Femme, il lui raconte ce qui est arrivé à cause de cette vieille guerre entre les deux familles et lui annonce la toute puissance du Seigneur, qui accomplit des miracles ! » J.G Héranger
Arnaud Kenigsberg
Rôle : Le Frère (en alternance)
Formé au cours Florent puis au cours Simon, Arnaud Kenigsberg s’est distingué à la fois sur scène et à la mise en scène. S’il a eu l’occasion de monter Les Mains Sales
(Sartre) et Kroum
(Levin), il passe surtout son temps sur les planches. Après avoir goûté à la comédie musicale en jouant le capitaine Crochet de Peter Pan
et le patron de bar dans une adaptation de West Side Story
, il a campé des rôles antagonistes en jonglant entre drame (Roberto Zucco
de Koltès
) et comédie (L’Ile des Esclaves
de Marivaux, où il jouait le rôle d’Arlequin).
« Le frère est la conscience de la famille de Mats. Il est droit et soucieux de préserver les traditions de sa famille. C'est le fils idéal, celui qui ne fait pas de vague et qui respecte l'enseignement de ses aïeux. Avec la disparition de son père, il a repris ce rôle de leader familial pour guider sa mère, son petit frère et sa soeur. Mais bien sûr, son grand-père a toujours la priorité. Ancienneté oblige. » A. Kenigsberg
Guila Clara Kessous
Rôle : Kersti
Titulaire d’une médaille d’Or d’Art dramatique et du diplôme d’état, Guila Clara Kessous s’est produite dans plus d’une vingtaine de spectacles en France et à l’étranger. Comédienne, metteur en scène et productrice, elle bénéficie d’une double approche théâtrale française et américaine en travaillant entre autres avec des metteurs en scènes tels que Jim Spruill (fondateur du premier groupe officiel de théâtre afro-américain des Etats-Unis), John Malkovich, Daniel Mesguich et Jean Pierre Vincent. Auteur et traductrice, elle collabore avec de nombreux artistes (Theodore Bikel, Marisa Berenson, James Taylor, Marie-Christine Barrault,…) sur des créations théâtrales liées à des causes humanitaires. Tout au long de son travail de recherches théoriques sur l’art dramatique comme espace-citoyen (doctorat sous la tutelle d’Elie Wiesel), elle joue, produit, met en scène et enseigne notamment à l’Université de Harvard où elle crée la première troupe de théâtre français.
« Kersti s’apparente pour moi à un personnage de mythologie. Elle est cette femme au regard éternellement fixé sur l’impossible et pour avoir essayé de rompre l’équilibre des traditions en ayant cet enfant hors mariage, elle sera condamnée aux tourments éternels. Ce n’est pas la fatalité qui condamne le personnage, c’est soudain l’opinion public devenue divinité qui la voue à une souffrance terrible pour avoir osé violer les codes de la société d’alors. Ce personnage de Kersti est sans doute l’un des plus modernes de la dramaturgie d’August Strindberg. » G.C.Kessous
Tristan Le Doze
Rôle : Mats
Elève de l'école Claude Mathieu, dont il est fraîchement sorti en juin 2009, Tristan Le Doze n'a pas attendu la fin des cours pour "tâter du plateau"... En 2006 il se baptise à la scène avec un auteur trop ignoré, Montherlant dans Fils de personne et Demain il fera jour montés par Edith Garraud.
Par la suite, en parallèle de ses cours de théâtre, il se frotte au best seller Shakespearien par excellence, Roméo et Juliette, sous la direction de Denis Llorca où il interprète le rôle de Tybalt. La même année, il joue un autre chef d'œuvre du maître anglais, moins connu celui ci, Henry VI où il donne vie au fougueux bâtard d'Orléans dans une mise en scène de Lionel Fernandez. Suivent une adaptation du Carmen Mérimé, un Tartuffe et tant d'appétits pour la suite...
« Amoureux, Mats l’est sûrement, hélas on n’échappe pas à son milieu et quand on est du clan du Moulin, le seul héritier des Anders Larson, on n’a pas le droit de fleurter avec une Hansdotter, les deux familles se haïssent depuis si longtemps…Mats fils, père et mari aimant, aimerait tant réconcilier tout le monde, hélas, c’est sans compter les pressions sociales et familiales, les rancunes tenaces, et les rêves de couronne de la mariée….» T. Le Doze
Joëlle Mezza
Rôle : La Mère (en alternance)
Joëlle Mezza a découvert tardivement les arts dramatiques, mais s’y adonne avec passion depuis plus de vingt ans. Elle suit un cursus universitaire d’art du spectacle jusqu’au DEA. Elle fréquente de multiples ateliers dont la caractéristique commune est une approche corporelle du travail de comédien. Elle participe à différentes créations, joue à la fois dans des pièces classiques et contemporaines de Shakespeare à Beckett, en passant par Ibsen et Tchekov. Elle est Yvonne dans Yvonne princesse de Bourgogne de Gombrovitch, Lady Mac Beth dans l’œuvre de Shakespeare et la secrétaire dans La ravissante ronde de monsieur Schnitzler de Werner Schwab.
« La mère de kersti est un personnage rude, pétrie de morale religieuse et de superstition, qui dissimule sous un aspect très abrupte une grande tendresse pour sa fille. » J. Mezza
Marie Véronique Raban
Rôle : La Mère (en alternance)
Marie Véronique Raban a été élève de Jean Laurent Cochet et de Pierre Trabaud et a interprété de nombreux personnages du répertoire classique tels que : Agrippine, Athalie, Les Arsinoe, Dorine et Frosine de Molière, la Marquise de "l'Heureux Stratagème" de Marivaux, Mme Boulingrin de Courteline, quelques échevelées de Feydeau. Elle a aussi joué des auteurs plus contemporains : Obaldia, Ionesco, Anouilh, Paul Raynal (Letizia Bonaparte dans son Napoléon Unique en assurant simultanément la mise en scène), L'Inquisiteur dans la somptueuse "Sainte Jeanne" de Bernard Shaw dont elle a signé la mise en scène ; récemment on a pu la voir dans Les Joyeuses Commères
de Windsor et "Sonnets In Love" de Shakespeare, montage et adaptation de son cru. Dans l'œuvre de Montherlant elle a été Mère Agnès dans Port-Royal
, le Pape dans Malatesta
, Madame de Chambly dans L'Exil
et Mélanie dans une adaptation des Célibataires
. Actuellement elle a conçu un montage sur " La Fontaine Libertin" qu'elle interprète et met en scène dans ce lieu si particulier qu'est le Théâtre d'Art et d'Essai du Nord Ouest à Paris. Elle aime tout particulièrement exercer ses fonctions dans le Spectacle Vivant en bousculant les notions d'emploi mais avec un respect vigilant des auteurs et des textes... Et si un projet peut dans la foulée servir une cause tant mieux…
«" Être mère c'est l'Enfer... " entend-on dans L'Arlésienne : Voir le fruit de ses entrailles inexorablement broyé... Je me dois de me battre - quitte à le faire maladroitement… par trop d'amour - pour tenter de sauver ma Kersti d'elle-même... et des autres dans un fatras de conflits d'intérêt mesquins, de querelles de clochers... Et au besoin chercher secours et absolution dans La Sainte Bible : "N'oublie pas de faire ta prière du soir, ma fille" » (M.V. Raban)
Lily Savey
Rôle : L’Enfant
Lily Savey a dix ans et la voilà déjà sur les planches dans La Mariée Couronnée
! Lili a commencé ses cours de théâtre en 2008 à « L'Ecole de l'imprévu » à Vincennes et poursuit cette année sa formation de comédienne au « Jardin fleuri ». Par ailleurs, elle a déjà donné sa voix pour le long métrage Prédiction
.
« Pour moi, ce rôle est très important : si Kersti est ma meilleure amie car elle m’a donné la poupée, cela me rend très malheureuse de la voir condamnée…Jusqu’à la fin de la pièce, je soutiendrai ce personnage, malgré les interdictions de Brita !» L. Savey
Clémentine Stépanoff
Rôle : Brita
En poursuivant des études littéraires jusqu'en Master, Clémentine Stepanoff découvre sa passion pour le théâtre. Après des cours classiques à l'Atelier de Théâtre Bernard Belin et à l'École de théâtre de Paris de Colette Louveois, tous deux anciens comédiens du Français, elle part un an à Minsk étudier la méthode Stanislavski dans une formation intensive et pluridisciplinaire. À son retour, elle entre au Conservatoire d'Art Dramatique du XIVe et joue en parallèle dans plusieurs pièces au Théâtre du Nord Ouest Les Amants Magnifiques
de Molière, Don Juan
d'Alexis Tolstoï
, L'Heptameron
de Marguerite de Navarre, et Don Juan satisfait
de Sylvain Itkine,
« Brita est une jeune femme dure et acerbe, mais elle souffre en secret. Elle a fait sienne la haine ancestrale que se vouent les deux familles, et, trop attachée à son frère Mats, elle est prête à tout pour mener Kersti, sa future belle soeur, à sa perte : à recourir au glaive de la justice aussi bien qu'à des sorcelleries de paysanne. » C. Stepanoff